Chaque année, c’est la même chose …
Nous prenons de nouvelles résolutions pour l’année à venir.
Pourtant, bien souvent,
elles ne tiennent pas !
Pourquoi ?!
Mais pourquoi prendre de nouvelles résolutions ?
Peut-être pour …
… changer ! Non ?
Le début d’une nouvelle année est presque toujours, plus ou moins consciemment, un moment où l’on fait un point.
Ce point s’apparente souvent à un bilan et à une petite introspection.
Qu’est-ce que je veux améliorer dans MA vie ?
Nous sommes alors bien conscients, que tout n’est pas parfait.
Et dans la plupart des cas, ces résolutions sont assez personnelles (perdre quelques kilos, faire du sport plus régulièrement, arrêter la clope, mais aussi souvent … s’organiser mieux, être plus efficace, perdre moins de temps, etc.).
Nota :
À part pour la clope, toute similitude avec la vie de l’auteur de cet article n’est pas que pure coïncidence ! 🙂
Eh oui, moi qui passe mon temps à vous accompagner, à vous encourager, à vous pousser, à vous sermonner, à vous engueuler parfois (si, si, j’ai les noms 😉 ) pour devenir jour après jour “plus Lean” …
… moi aussi, je dois m’améliorer !
Mais alors, pourquoi ces nouvelles résolutions sont-elles si dures à tenir ?
Nous le savons, elles sont bonnes pour nous. Mais voilà, ces nouvelles résolutions correspondent toujours à des changements d’habitudes.
Et changer d’habitude, même si ce n’est pas très politiquement correct de le reconnaître …
… cela me fait profondément Biiiiiiiiiiipp !!!!
En gros, quelque chose qui nous fait “Biiiiiipp”, c’est quelque chose qui nous demande un effort, certes, mais un effort récurrent, régulier … puisqu’il s’agit de modifier une habitude. Et bien entendu, cela prendra du temps …
Quels sont les principaux obstacles à la réussite d’une nouvelle résolution ?
J’en vois plusieurs importants (et ma liste n’est pas exhaustive) :
- Le manque de patience : Peut-être est-ce notre époque, notre éducation ou notre société consumériste, mais aujourd’hui, on veut tout tout de suite. Or les ergonomes ne disent-ils pas qu’un nouveau mouvement ne sera intégré qu’au bout de 1 000 répétitions ? Lors d’une interview télévision “Tonton” n’avait-il pas dit qu’il fallait “laisser du temps au temps” (même si le sujet était autrement plus grave) ? La patience est une vertu qu’il nous faut réapprendre.
- Les “yeux plus gros que le ventre” : Est-ce par enthousiasme, par excès d’optimisme ? Une liste de résolutions longue “comme le bras”, c’est le découragement rapide garanti. Aussi, le mieux n’est-il pas de se poser pour se demander “qu’est-ce qui est vraiment important pour moi” ? Prendre une seule bonne résolution, mais se donner les moyens d’aller au bout et le succès nous apportera cette satisfaction qui nous rend plus forts. De plus, si vous souhaitez prendre plusieurs résolutions, pourquoi les “démarrer” toutes au 1er janvier ? Après tout, vous avez un an pour les réaliser. Lissez l’effort, réalisez les une par une, et vous “avancerez” !!!
- La précipitation : Ça y est, c’est décidé, je me jette à l’eau, là, tout de suite, maintenant !!! Je veux refaire du sport, je vais faire un footing; je veux perdre du poids, je saute un repas; je veux gagner du temps, je ne regarde plus mes emails; je veux arrêter la cigarette, je n’achète plus de paquet …
Oui, OK, c’est vrai, je tombe dans la caricature. Pourtant … Combien de fois ai-je vu ce passage d’un extrême à l’autre ?!
Un peu d’analyse du problème ne nous ferait pas de mal. Cela permet de comprendre quelles sont les causes fondamentales (racines), du souci. Cela permet ensuite d’adapter la réponse et de trouver les vrais leviers qui auront de l’influence. La précipitation, c’est passer au DO du PDCA sans passer par la phase PLAN !
- L’absence de mesures et vérifications : Ce phénomène est lié au précédent. En effet, on change ses habitudes pour appliquer une bonne résolution du Nouvel An. Mais bien souvent, au final, on ne constate pas d’évolution. Et pire, on ne sait pas pourquoi ! On décide alors de “laisser tomber” et de revenir à ses anciennes habitudes.
Je veux perdre quelques kilos ? C’est toutes les semaines qu’il me faut monter sur la balance, pas une fois après trois mois. En effet, vous contrôlerez régulièrement si votre “régime” est efficace ou non. Sans ce contrôle, vous ferez face à un échec frustrant au regard des efforts réalisés pendant un trimestre.
Par contre, si votre contrôle est hebdomadaire, vous pourrez ajuster votre action au fil de l’eau. C’est la voie du succès. Ce contrôle, vous l’aurez compris, c’est la phase CHECK du PDCA.
Que faut-il retenir ?
Une chose toute simple. La transformation Lean de votre entreprise s’apparente, par bien des points, aux résolutions du Nouvel An.
Et comme pour ces nouvelles résolutions, elle se trouve confrontée aux mêmes obstacles.
Mais après tout, n’est-ce pas un peu normal ? Nos entreprises ne sont-elles pas constituées d’hommes et de femmes, comme vous, comme moi ?
Comme il est dit dans le bouquin de Michael Ballé, “THE GOLD MINE”
(allergiques à l’anglais? il a été traduit récemment en Français)
It’s all about people !